La Omra pendant le Ramadan, le rituel tant convoité !

Publié le 20/03/2023
Fadwa EL GHAZI - MAP

Le rituel de la Omra connaît un engouement particulier auprès des fidèles pendant le Ramadan. Si ce succès est attribuable au climat de ferveur, de piété et de spiritualité qu’offre le mois sacré, les conditions de moins en moins favorables au grand pèlerinage (Haj) y sont pour quelque chose. En effet, les candidats au Haj sont soumis au système de quotas et de tirage au sort, alors que l’accès à la Omar est sans restrictions.



Les dépenses liées à ce rituel sont quant à elles variables selon le standing de chacun. Elles comprennent les prix des vols, l'hébergement et d’autres services.

Mohamed B., directeur d'une agence de voyage, explique à la MAP que le mois de Ramadan et le Haj sont des périodes de pic d’activité, notant que tous les fidèles qui n’ont pas la possibilité d’accomplir le grand pèlerinage, quota oblige, préfèrent visiter les Lieux Saints durant le mois du jeûne.

Il a rappelé que le quota réservé au Maroc au titre de la saison du Hajj 1444 a été fixé à 34.000 pèlerins, précisant que les autorités saoudiennes, ont levé les restrictions relatives à la pandémie de la Covid-19, notamment l'obligation d'être âgé de moins de 65 ans.

La Omra est une "Sunna" confirmée pour celui qui est capable de l'accomplir une fois dans sa vie, explique dans une déclaration à la MAP, le Président du Conseil local des Oulémas de la Préfecture de Skhirat-Témara, Lahcen Sguenfel, citant dans ce sens le verset "Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et la Omra" (Sourat Al Baqara, verset 196).

Le prophète avait accompli la Omra lors de la 7ème année de l'Hégire et le Haj et une Omra lors de la 10ème année de l’Hégire, rappelle-t-il.

M. Sguenfel précise que ce rituel peut être effectué tout au long de l'année, mais une Omra accomplie pendant le Ramadan a valeur d’un Haj sans pour autant le remplacer.

  Pour les jeunes et moins jeunes, le rituel de la Omra pendant le Ramadan a un cachet spécial et aucun obstacle, combien même infranchissable, ne peut les détourner de cet objectif spirituel.

  Pour Naïma, l'idée a germé il y a un mois. Suite au décès récent de son mari, elle n’imagine pas passer le mois sacré toute seule puisque ses enfants sont tous à l’étranger. Le rituel de la Omra constitue pour elle une consolation qui n’a pas de prix.

  “C’est le premier Ramadan que je vais passer sans mon mari. La Omra m’accordera réconfort et patience”, a-t-elle confié à la MAP les larmes aux yeux.

  Pour Hajja Rahima, 75 ans et toutes ses dents comme elle aime bien dire, la Omra est un rituel incontournable presque chaque année. L'attachement aux Lieux Saints est devenu indéfectible après son premier pèlerinage en 2000.

  "J’ai accompli deux autres pèlerinages et chaque année j'effectue deux Omra dont une pendant le Ramadan”.

  Selon M. Sguenfel, cette ferveur liée à l’accomplissement de la Omra s’explique par la spécificité des rituels de la prière au sein de la Mecque, notamment les prières surérogatoires (Tarawih) et le climat de piété et de sérénité dans les Lieux Saints pendant le mois sacré.

Toutefois, note le président du Conseil local des Ouléma de Témara-Skhirat, il existe des actions que les fidèles n’ayant pas la possibilité d'accomplir ces rituels religieux peuvent faire et qui ont valeur de bonne rétribution dans notre religion comme le remboursement des dettes de créanciers indigents, l'aumône ou l'aide aux personnes vulnérables et aux nécessiteux.